Les musiques cubaines et brésilliennes naissent de la rencontre progressive de deux cultures principales, celle des esclaves noirs déportés d'Afrique et celle des populations blanches venues d'Europe principalement d'Espagne et du Portugal.
L'esclavagisme se fait par vagues successives. D'abord à dominante Centrafricaine au XVIème siècle, il s'oriente vers les Yoruba (Nigéria et Bénon actuel) au XVIIème siècle.
Très vite, les esclaves se regroupent par ethnie au sein de sociétés d'entraide mutuelle. Ces confréries reprennent les rites du pays d'origine, souvent camouflés derrière des pratique religieuses catholiques donnant diverses formes culturelles syncrétiques (la Santeria à Cuba, le candomblé au Brésil, le vaudou à Haïti...).
Quel que soit le pays du continent sud-américain ou l'île des Caraïbes, les formes musicales issues de ces diverses traditions africaines vont être déterminantes dans l'élaboration des musiques populaires, citons pour exemple : la rumba, le son à Cuba ; la samba, la capoeira au Brésil qui vont même influencer de manière importante les compositeurs classiques issus de ces régions du monde.
Les apports européens sont également nombreux dans l'élaboration du métissage des musiques afrocubaines et afrobrésiliennes. Parmis ceux-ci, on peut citer les musiques et chants religieux chrétiens, repris et transformés par les esclaves, ainsi que les traditions carnavalesques et théâtrales, tels que les mummies du moyen-âge d'origine anglophone.